Coral Egan, lancement de Magnify

Article original publié dans CentPapiers, le 3 octobre 2007

Magnify

Au soir du lancement de son nouvel album, Coral Egan a dû s’accommoder d’une laryngite fort mal venue. Mais laissez-moi vous dire que, même avec un gros matou dans la gorge, la belle a encore assez de voix pour vous donner des frissons!

D’ailleurs de quelle meilleure façon aurait-elle pu présenter cet opus qu’en lui donnant vie sur scène ? Ce concert intime était une occasion unique de savourer ces compositions fraîchement gravées… C’est un certain Michel Rivard qui s’est d’abord saisi du micro, présentateur improvisé et fan avoué de la chanteuse. Il a bon goût, Rivard, et il n’a pas oublié la savoureuse version d’Un ange gardien que la jeune femme lui a offerte sur l’album Beau d’Hommage.

En peu de mots, mais dans les deux langues de son Montréal natal, Coral Egan a accueilli son public, parlé musique, présenté son équipe, et… remercié son bébé! C’était en effet une nouvelle maman rayonnante qui lançait ses titres avec générosité, passant du piano à la guitare avec un naturel déconcertant, laissant de l’espace à son stage band composé de Sam Harrison (batterie), Al Bacculas (basse électrique), Jay Atwill (guitares, voix), et une choriste-pianiste dont le nom m’échappe.

Chanteuse depuis son passage au Festival de Jazz à l’âge de 11 ans, Coral Egan n’est plus aujourd’hui «la fille de Karen Young» : c’est une musicienne reconnue par le public et – peut-être plus encore – par ses pairs. Son précédent album, My Favorite Distraction, avait révélé son timbre enjôleur et son exigeante musicalité, et c’est ce sillon que prolonge Magnify, toujours produit par le saxophoniste touche-à-tout Charles Papasoff. Cette femme-là n’a pas fini de nous toucher de sa voix féline, par ce son qui saura convaincre les plus blasés… «Everything I do gonna be funky from now on, yeah», lance-t-elle ! Et, en effet, on sent monter une pulsation nouvelle, très présente dans les pièces Why Not, Invitation ou dans le magnifique morceau-titre aux accents gospel.

À l’image de sa ville, Coral refuse le purisme d’un jazz fermé et donne à sa musique une saveur bien plus large, une sorte de melting-pop acoustique à la liberté contagieuse. Simplement Magnify

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